•
Pavane. Écrite en 1887 pour le chef d’orchestre Jules Danbé, cette œuvre orchestrale a de nombreuse fois été reprise pour les ballets. En plus du doux thème dédié à la flûte semblable à la légèreté des mélodies de Gabriel Fauré, la pièce comporte un texte pour chœur que Robert de Montesquiou a pu écrire en 1891, à la demande de Fauré, dans un style verlainien. Une œuvre en inspirant d’autres, comme Claude Debussy et son
Passepied ou encore Maurice Ravel et sa célère
Pavane pour une infante défunte.
•
Cantique de Jean Racine. La première version de Gabriel Fauré fut en 1866 pour un quintette à cordes, un harmonium et un chœur. Le compositeur se devait d’écrire cette œuvre pour son prix de composition mais n’a pas eu le temps de l’orchestrer. Le texte est une paraphrase de l’hymne
Consors paterni luminis, datant du Moyen-Âge, réalisée par Jean Racine. Cette œuvre religieuse et à l’expression intime fut reprise pour chœur et orchestre en 1906.
•
Messe de Requiem. Une des compositions des plus longues du compositeur, sa création s’étend de l’été 1887 à 1900. Une première esquisse fut jouée à l’église de la Madeleine à Paris mais le répertoire de l’église étant déjà très riche, l’œuvre se voit refusée. Sa célébrité s’est fondée durant des concerts symphoniques et non à l’église. Grâce à ses sonorités douces laissant place à la liberté et non à l’effroi récurrent que l’on retrouve chez Mozart, le
Requiem de Fauré a su trouver sa place dans le répertoire religieux. Selon Fauré, «
le mot Dieu n’était que le gigantesque synonyme du mot Amour » et c’est ainsi que pour lui, la mort est «
une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt qu’un passage douloureux. »
Direction :
Claire SuhubietteChœurs du département musique de l'Université Jean Jaurès